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Sous la loupe : 10 mythes sur les voitures électriques

8 min de lecture
Les voitures électriques devraient définitivement faire leur percée en 2020. Alors pourquoi certains automobilistes sont-ils toujours méfiants à l’égard des véhicules électriques ? Petit tour d’horizon des nombreux mythes entachant leur réputation.

Le 20 février 2020

Qu’est-ce que ce son ?

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Qu’est-ce que ce son ?

« Frein au plaisir, hors de prix, dangereuses ». De nombreux mythes circulent au sujet des voitures électriques. Il est donc grand temps de les examiner à la loupe et de balayer les semi-vérités. Avec l’aide des experts de BMW, nous sommes partis à la recherche des faits avérés afin de chasser les préjugés.

1. « L’autonomie des voitures électriques est bien trop limitée »

D’innombrables semi-vérités entachent la réputation des voitures électriques en matière d’autonomie. « Quand il fait un froid de canard, on ne va pas loin avec un modèle électrique ! » entend-on souvent dire les sceptiques. Il est possible qu’à l’origine, ces craintes au sujet de la batterie pour véhicule électrique aient pu être justifiées en hiver. Mais ce n’est certainement plus le cas aujourd’hui. Car les batteries des voitures électriques sont désormais nettement plus performantes. De plus, le conditionnement préalable de celles-ci et de l’habitacle du véhicule avant le départ via une application est maintenant la norme, au même titre que les systèmes intelligents de gestion de la chaleur. De cette manière, l’autonomie totale peut être nettement améliorée dans les utilisations quotidiennes, même avec des composants très gourmands en électricité comme la climatisation ou les sièges chauffants. Il n’en reste pas moins vrai que le comportement du conducteur détermine l’autonomie des véhicules électriques qu’il conduit, explique Karin Krüger, Product Manager Onboard Portfolio chez BMW Charging.

L’époque où les voitures électriques devaient être branchées à une prise pour véhicule électrique après 100 kilomètres est terminée. Il n’y a donc plus lieu de s’inquiéter de ne pas arriver à destination. « Dans le cadre d’une utilisation quotidienne, la BMW i3 peut parcourir jusqu’à 260 kilomètres. Les analyses indiquent que c’est bien davantage que ce qui est nécessaire à un utilisateur moyen dans la vie de tous les jours » explique encore Karin Krüger. À l’avenir, une batterie pleinement chargée permettra de rouler 600 kilomètres, ce qui devrait largement suffire au jour le jour ou pour un long week-end. Et même pour les vacances.

Véracité : 30 %

L’autonomie courante de la BMW i3 est de 260 kilomètres.
Karin Krüger
Karin Krüger

Product Manager Onboard Portfolio BMW Charging

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2. « Recharger une voiture électrique prend un temps fou »

Il est vrai que lorsqu’un véhicule électrique est branché à une prise électrique conventionnelle telle qu’on en trouve dans nos foyers, sa recharge complète peut durer toute la nuit. Avec une wallbox (c’est-à-dire une borne de recharge pour voiture électrique performante, installée à domicile) et les technologies de chargement rapides, la durée de la procédure peut être nettement optimisée – au point que dans la plupart des cas, elle diminue à environ un tiers du temps nécessaire. Ou, comme le dit Benjamin Bucksch, Product Manager Wallboxes chez BMW Charging : « Le High Power Charging permet même une recharge suffisante en 20 minutes, soit le temps d’une pause café. »

Cependant, le débat porte sur un faux problème. Car la majeure partie des voitures servent à se rendre au travail, et sont rarement utilisées pour parcourir des trajets supérieurs à 50 kilomètres par jour, ce que les véhicules électriques parviennent sans difficulté à accomplir avec une batterie pleinement chargée. Les heures au cours desquelles le véhicule ne roule pas sont idéales pour faire le plein de courant, que ce soit à une borne de recharge pour voiture électrique à la maison ou sur le lieu de travail. Le futur des voitures électriques dépendra ainsi de solutions de recharge optimisée : avec ce type de borne de recharge de véhicules électriques, la batterie est alimentée pendant la nuit, ou lorsque son détenteur est au travail ou que la voiture est stationnée.

Ce qui nous conduit directement au prochain aspect critiqué par les sceptiques de l’autonomie des véhicules électriques : l’infrastructure, toujours en phase de développement. Les stations de charge poussent comme des champignons. L'État, l'industrie et les distributeurs d'énergie ne cessent de densifier leur réseau. Dans les grandes villes, celui-ci ne présente déjà presque plus de lacunes et des stations de recharge rapides sont installées sur les autoroutes. La Wallbox, cette sorte de chargeur pour voiture électrique, est aussi de plus en plus courante dans les bâtiments et les garages souterrains. Dans quelques années, les régions moins densément peuplées seront également mieux équipées, de sorte que les conducteurs de véhicules électriques n’auront plus à s’inquiéter de ne pas pouvoir poursuivre leur route.

Combien coûte une recharge de voiture électrique ? La confusion créée par les différents modèles de paiement est le seul défaut de l’infrastructure de charge électrique : ici, la convivialité pour l’utilisateur doit être sensiblement améliorée. BMW Charging montre l’exemple : tout à la même enseigne, offre transparente, simple comme bonjour et surtout facile à utiliser.

Véracité : 30 %

Le High Power Charging permet même une recharge suffisante en 20 minutes, soit le temps d’une pause café.
Benjamin Bucksch
Benjamin Bucksch

Product Manager Wallboxes BMW Charging

3. « Des travailleurs sont exploités pour la production des batteries des voitures électriques »

Cette thèse est volontiers dramatisée par les esprits critiques et sceptiques lorsqu’il s’agit d’évaluer les avantages de la voiture électrique. Pour comprendre la situation, il faut savoir que la production de batteries électriques nécessite des matières premières issues de régions du monde où les travailleurs sont exploités. Néanmoins, il existe des alternatives. BMW est par exemple lié par contrat avec des fournisseurs qui garantissent une exploitation durable et équitable de ces matières premières.

À partir de 2020, l’utilisation de terres rares cessera, une mesure qui viendra s’ajouter à la réduction du cobalt, issu exclusivement d’Australie et du Maroc. Des fabricants comme BMW accordent de l’importance au contrôle des chaînes de livraison. En effet, le respect de normes environnementales est absolument prioritaire pour BMW. L’objectif est en outre d’améliorer les possibilités de recyclage des batteries de voitures électriques et de leur assurer une deuxième vie.

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4. « Les batteries sont le talon d’Achille des voitures électriques »

On entend souvent dire que les batteries sont le point faible des voitures électriques. En vérité, il n’y a pas lieu de les considérer différemment que le bloc moteur d’une voiture conventionnelle. L’inquiétude n’est donc pas de mise. Les valeurs d’expérience en matière de durabilité des batteries dans l’usage quotidien sont trop peu nombreuses pour qu’il soit possible de les comparer aux solutions à essence, indique Karin Krüger.

Les propriétaires de voitures électriques ne devraient pas s’inquiéter pour la durée de vie de la batterie de leur véhicule. Selon BMW, elle est adaptée à celle de leur voiture. La marque assure ainsi une garantie sur les batteries de 8 ans ou sur les 100 000 premiers kilomètres en Europe et aux USA (état en janvier 2020). Lorsqu’on opte pour un véhicule électrique, il ne faut cependant pas oublier que la recharge rapide use les batteries davantage que la recharge conventionnelle. Une stratégie intelligente en la matière permet cependant de prolonger l’espérance de vie de cet élément central du véhicule.

Véracité : 50 %

5. « Les voitures électriques ne sont pas plus écologiques que les voitures à essence »

Concernant l’impact écologique des voitures électriques, la provenance du courant joue un rôle décisif. S’il est issu d’énergies renouvelables, l’empreinte écologique au quotidien est pratiquement nulle. Mais si par exemple l’électricité est produite avec du charbon, le bilan est nettement moins brillant. Un autre facteur influençant celui-ci est la production des batteries. Compliquée, elle génère aussi de grandes quantités de CO2. Mais même en utilisant du courant de production conventionnelle pour le calcul et en y ajoutant l’impact de la production, le bilan de CO2 des véhicules électriques est exemplaire. BMW mise sur une réduction des émissions de CO2 lors de la production depuis 2017 déjà, en achetant de l’électricité de sources renouvelables exclusivement. Le modèle électrique BMW i3 est par exemple produit entièrement avec du courant renouvelable.

En exploitation quotidienne, le déficit initial des voitures électriques en matière d’émissions de CO2 est relativement vite compensé par la production. Comparé à un modèle à essence toutefois, un véhicule électrique reste dans une plage acceptable, suivant le mode de calcul et pour un kilométrage entre 60 000 et 80 000.

Ceci vaut d’ailleurs aussi pour la comparaison avec les modèles dit FCEV (➜ Lisez à ce sujet aussi l’article : Hybride rechargeable et autres voitures électriques). Le bilan sera même encore meilleur le jour où la fabrication et la production des composants seront neutres pour le climat (informations en anglais). BMW a pour exigence qu’au moins chaque voiture électrique portant sa marque soit attestée comme présentant un meilleur bilan écologique qu’une voiture à essence comparable (document en anglais). Cet objectif doit être abordé sous un angle global, et donc prendre aussi en compte tous les facteurs pertinents tels que la chaîne de livraison, la production, la phase d’utilisation et le recyclage.

Véracité : 30 %

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6. « Le prix des voitures électriques est plus élevé que celui des modèles à essence »

Pour faire simple, on peut dire que plus une voiture électrique roule, plus sa rentabilité est élevée. Les calculs actuels de BMW indiquent que les voitures électriques font financièrement mieux que les modèles à essence à partir d’un kilométrage de 100 000 à 150 000 km. Sont pris en compte l’achat, l’entretien et l’exploitation. À cela s’ajoute le bagage, plutôt lourd, de la production de la batterie, qui doit également être pris en compte. Dans ce cas également, les aspects économiques positifs primeront à l’avenir quand il s’agira de considérer le prix d’une voiture électrique. En effet, les coûts de production des voitures électriques diminuent au fur et à mesure que le volume de production augmente. BMW prévoit de proposer au moins 13 nouveaux modèles électriques d’ici 2023.

Les frais d’entretien sont en outre nettement inférieurs à ceux qu’un modèle diesel ou à essence : pas de changement d’huile, pas de courroies ou de chaînes de distribution à contrôler, voilà qui allège nettement le budget. Un moteur électrique comprend moins de pièces mobiles qu’un moteur à combustion, ce qui réduit d’autant le nombre de pièces d’usure. Et concernant les freins, il faut plutôt veiller à ce qu’ils ne rouillent pas : car qui freine quand il peut récupérer l’énergie ?

Combien coûte une recharge de voiture électrique ? Tout dépend du modèle tarifaire. Mais si celui-ci est adapté aux besoins et assorti de fonctions de charge intelligente, le risque de se retrouver confronté à une facture d’électricité trop salée n’existe pas. Faire le plein d’électricité n’a jamais été aussi simple et s’avère de toute manière moins cher que l’essence ou le diesel.

Véracité : 40 %

7. « Les voitures électriques sont dangereuses »

Toute nouvelle technologie suscite d’abord la méfiance : est-elle sûre ? Puis-je avoir confiance ? Les scénarios de voitures électriques s’enflammant avant d’exploser à la suite d’un accident sont dignes des films d’action, mais n’ont rien à voir avec la réalité. Car les voitures électriques ne sont pas dangereuses. Ou, comme l’exprime Karin Krüger : « Les voitures électriques ne sont pas plus dangereuses que les voitures à moteur à combustion. » Dans le cas contraire, leur mise sur le marché ne serait pas autorisée. Elles sont en effet dotées de nombreux systèmes de sécurité. En cas d’accident, l’alimentation électrique de la batterie est par exemple immédiatement interrompue. Ni les occupants, ni les services d’urgence ne risquent l’électrocution. Les secouristes sont d’ailleurs formés aux nouvelles technologies et savent comment gérer leurs particularités.

Au quotidien et à vitesse réduite, les voitures électriques sont moins bruyantes que les modèles à essence. Dans les villes, les nuisances sonores occasionnées par le trafic sont ainsi nettement diminuées. Pour réduire le risque que les piétons n’entendent pas les véhicules qui s’approchent, les voitures électriques doivent émettre un son artificiel lorsqu’elles roulent à moins de 20 km/h. Ce son est émis jusqu’à 30 km/h par la BMW i3, mais pas au-delà. À plus haute vitesse, le bruit du roulement est suffisant pour ne pas passer totalement inaperçu.

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Les voitures électriques ne sont pas plus dangereuses que les voitures à moteur à combustion.
Karin Krüger
Karin Krüger

Product Manager Onboard Portfolio BMW Charging

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8. « Les voitures électriques surchargent le réseau électrique »

L’un des mythes les plus tenaces à propos des véhicules électriques est que les réseaux actuels ne permettent pas d’alimenter une flotte complètement électrique. Pourtant, selon une étude menée en France, l’intégration de la mobilité électrique peut se faire sans difficulté pour le réseau. Le point crucial est que toutes les voitures ne sont pas rechargées en même temps. C’est ici que la gestion intelligente du chargement entre en jeu. Il faut cependant que le transport du courant et les solutions de stockage soient améliorés, ce qui va main dans la main avec le développement de l’infrastructure nécessaire à l’électromobilité. Au même titre d’ailleurs que le chargement des véhicules électriques pendant les temps de repos ou l’utilisation des voitures électriques pour stabiliser le réseau.

Véracité : 20 %

9. « Les voitures électriques ne sont qu’une solution de transition »

Il paraît inéluctable que l’ère des voitures à moteur à combustion va se terminer un jour. Et pas parce que les ressources pétrolières seront épuisées, mais pour des raisons de protection du climat et de l’environnement. Reste à savoir quelles technologies alternatives domineront le marché : BEV ou FCV ? (➜ Lisez à ce sujet aussi : Hybride rechargeable et autres voitures électriques). Il est certain que les modèles purement électriques joueront un rôle important. Ce n’est que grâce à eux que les objectifs ambitieux en matière de CO2 pourront être réalisés. Il est probable qu’un mélange de différentes variantes de moteurs électrifiés, telles que BMW les proposera également, va s’imposer.

Une voiture purement électrique suffit pour un usage quotidien. Mais la technologie à pile à combustible s’avère aussi intéressante (➜ Lisez également : Voiture à hydrogène : tout savoir maintenant). Les voitures électriques hybrides assurent d’ores et déjà avec succès la transition. Peu importe leur forme finalement : le futur ne se fera pas sans les véhicules électriques.

Véracité : 20 %

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10. « Les voitures électriques sont des freins au plaisir »

Les voitures électriques sont-elles agréables à conduire ? Aucun doute là-dessus : oui, totalement ! Nous pouvons vous l’assurer : une fois que vous aurez appuyé sur la pédale électrique d’un modèle alimenté au courant, vous ne pourrez que le confirmer sans réserve. Comme mue par une force irréelle, la voiture électrique bondit silencieusement en avant. Sans jamais perdre de sa souveraineté. Car contrairement à un modèle à combustion, qui a besoin d’un certain nombre de tours pour arriver à ce résultat, le couple maximal est atteint immédiatement. Vous voulez être celui qui démarrera le plus rapidement au feu ? Alors optez pour une voiture électrique ! En prime, vous bénéficierez d’une belle agilité dans les virages puisque les batteries, relativement lourdes, sont généralement placées bas dans le véhicule, déplaçant d’autant son centre de gravité. De quoi assurer une bonne adhérence à la chaussée. Une voiture électrique BMW n’impliquera donc jamais de renoncer à quoi que ce soit, comme aime à le répéter Benjamin Bucksch.

Reste à savoir comment se définit le plaisir de la conduite. Glisser dans le paysage au volant d’un modèle électrique peut tout à fait être gage de bonheur. Comparé à l’aisance décontractée de la conduite et à une bonne conscience écologique, l’utilisateur découvre une qualité d’utilisation inédite. Et si trop de décontraction vous inquiète : appuyez simplement sur le champignon électrique !

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Auteur : Nils Arnold ; Animations : Tommy Parker

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